Les hommes, des monstres potentiels...

Publié le par KatieJane


Suite à des critiques qui m'amusent toujours autant, je souhaiterais vous montrer que tout homme placé dans des circonstances particulières peut devenir un monstre... Des gens normaux virent psychopathes dans certaines situations et prétexter devoir “les foutre au bûcher” comme on peut l'entendre n'est pas la solution. La solution, et celle-ci n'est pas que valable ici, c'est la communication, le dialogue, la prise en charge. La peine de mort ne réduit pas les crimes de sang, et ne baisse pas les fantasmes et autres pulsions meurtrières comme on a pu le voir avec le massacre de Columbine.


Milgram, en 1961, propose une expérience destinée à montrer jusqu'où l'homme peut aller dans ses excès de violence. En effet, il enferme une personne, attachée sur une sorte de chaise électrique, et en face dans une autre pièce protégée d'un miroir sans teint, une autre personne lui pose des questions. A chaque mauvaise réponse, la personne protégée appuie sur un bouton envoyant une décharge électrique à la personne attachée sur la chaise.
Il a ainsi montré que l'homme, dans tout ses excès, envoie bien souvent des décharges presque mortelles sans tenir compte des cris de douleur de la personne attachée. Il révèle ainsi un côté sadique présent chez tout homme. Il s'est avéré que l'une des personnes testées aurait éprouvé un véritable plaisir sadique à entendre crier l'autre personne et aurait poussé les décharges au plus haut point.
Il est important de préciser que la personne attachée n'était en réalité qu'un acteur lié à aucun fil, mais destiné à crier pour provoquer et donc faire émerger les instincts de la personne testée.
Milgram a conclu que deux personnes sur trois se laissent aller sur la “victime” dans la mesure où elles n'ont aucun lien entre elles et qu'aucune sanction ne leur est donnée pour leurs actes.

Ce phénomène de déresponsabilisation s'est retrouvé sous la période hitlérienne où les exécutants des ordres d'Hitler ne se sont pas sentis coupables de leurs actes car ils ne faisaient qu'exécuter les ordres qu'ils avaient reçu, et que l'irrespect était souvent sanctionné par la mort. Encore une fois, il ne s'agit pas de trouver des excuses, ce sont des théories et des expériences psychologiques qui ont amené ces résultats et non pas moi bien évidemment.

Il ne faut pas oublier l'autre côté de ce phénomène, le côté positif cette fois. Dans des circonstances particulières et exceptionnelles, l'homme peut se révéler être Juste. L'exemple le plus frappant est celui au cours de seconde guerre mondiale, quand des personnes ont pris des risques à cacher chez eux des Juifs pour les protéger de la terreur hitlérienne.

Toutefois, la question se pose de définir ces circonstances exceptionnelles et particulières. Ce fait n'est pas invocable dans le fond, il faut que ces mêmes circonstances se vérifient pour d'autres individus... Cette invocation lors d'un procès d'un tueur en série est donc discutable, il était néanmoins important d'en souligner l'existence pour prouver que tout le monde peut perdre le contrôle.

Finalement, tout est une question de contrôle, une barrière étroite entre la pulsion et la raison...

Publié dans Propos divers

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